Quand l'aube point, le sang bouillone.

Quelques heures seulement après que ce BIIIIIIIP de Prince soit parti, notre chère Asane reçu une lettre par dragon nain voyageur. Oui car les pigeons ont la fâcheuse habitudes de se faire dévoré par quelque animal que ce soit… Pas très pratique donc… Bref ! Toujours est-il que cette jolie petite lettre avait pour vocation de rassembler tout les mercenaires et chasseurs de prime du pays. Et devinez quoi !! Pour changer c’était encore pour faire la guéguerre aux pays voisins !! A Nosia plus précisément… Mais qu’est-ce que tout les souverain de Galia ont a vouloir faire la guerre … C’est le sport familiale ? En tout cas c’était pas étonnant de la par de M’ador -_- … Ce type et ses ambition de conquête du monde … Mais bon c’est pas notre affaire… tan qu’il y a de l’argent …

Donc le petit dragon avait apporté le joli message et pour l’en remercier … il fut bouffer par une grosse bête nommé Chaos … Bah oui, c’est mesquin ses petites bêtes là, ils peuvent toujours dire où réside les personnes a qui ils ont apporté le colis qu’ils transporte !! Mais bon au moins il c’est rendu doublement utile !! Il a apporté la lettre et à nourrir le Méharas. Bon, pas de temps à perdre il faut ce préparer, demain à l’aube nos deux amis doivent être à Arabia …

Il en a du culot n’empêche ce type. Demander qu’on soit là à l’aube du jour qui suie la soirée où la lettre est arrivé. Ils font comment ceux qui on pas de dragon >.< !! Il est culotté !! En plus, Asane n’avait pas tellement envie de le revoir si vite. Mais bon côté positif il l’a reconnaîtra sûrement pas. Par s’il a des yeux à vision laser traversant les vêtements. Bizarrement quand les hommes par à un semblable ils sont beaucoup moins macho … Bref !! Préparation !! Travestissement pour notre Asa !! Transformation en homme en moins de dix minutes !! Faut dire que maintenant elle a l’habitude la demoiselle. Puis préparation tu paquetage. Provision, armure, produit de soin et tout le tralala, et en route pour Arabia !! Ville pourrie où règne la luxure le meurtre et la corruption !!! A moins que se soit dans une autre ville … De toute manière, a Galia c’était un peu le bordel partout … Les hommes se croyant plus fort que les femmes ils les traitent plus comme objet sexuel que comme être humains doué de raison et de sentiments. Après les hommes sont étonné du comportement des filles du spa vis-à-vis d’eux -.- …

Mais passons. Il faut savoir que dans tout ça, c’est Chaos qui va le plus bosser… Galoper avec une Asane charger comme une mule pendant toute une nuit pour arriver à l’aube à Arabia, c’est pas de la tarte. D’ailleurs la jeune femme espérait que monsieur Mandor ne se décide pas à donner l’assaut des le première jour et qu’il était au courant qu’avant une guerre fallait penser à rassembler les troupe et les avoir en forme. D’ailleurs pendant le voyage, Asane n’avait de cesse de râler sur ce point là alors que Chaos essayer de la rassurer en affirmant qu’il n’était pas encore assez vieux pour qu’un voyage nocturne l’achève au point de ne pas pouvoir combattre. Il leur fallait en plus faire attention au chemin qu’ils prenaient. Ne pas rallonger la route en évitant les coins infester de bandit et prendre suffisamment court pour arriver vite mais sans trop devoir se battre. Heureusement pour eux, rares étaient les bandits de grand chemin attendant des voyageurs nocturnes. Et puis le château n’était pas si loin que ça…

- Jamais j’aurai penser devoir revoir ce type aussi vite !! Je m’en serais passer de devoir faire une halte au château d’Arabia pour une fois.
- -Si tu n’as pas envie de le voir, pourquoi tu te presses pour y aller.
- C’est en début de bataille qu’il y a les plus gros morceau !! J’ai pas envie de me les faire piquer parce que je suis arrivé en retard.
- Tu es toujours aussi possessive !!

A par quelque échange comme celui-ci, les deux amis ne discutèrent pas trop sur la route. Ils ne fallait pas s’épuiser pour des balivernes … ce genre de discutions, ils pouvaient tout autant les avoir une fois arriver sur le front. Mais en même temps, c’est pesant le silence d’un voyage nocturne. Il fallait bien faire quelque chose contre.

Finalement ils arrivèrent avant l’aube. A par des type bourré dormant sur le pat des portes, les rues de la ville étaient déserte. A l’entrée de la coure du château, des gardes étaient prêt à stopper toute personne suspecte. Chaos arriva au petit trot, avec une Asane somnolente sur le dos. La jeune femme était à moitié avachie sur l’encolure de son Méharas. Le voyage avait était plus éprouvant pour la cavalière que pour le Méharas…

- Ce type a intérêt à nous laisser une journée de repos … sinon il va comprendre ce que abstinance signifie…
- Tu dis ça … mais tu pourra pas t’empêcher de le faire s’il en a vraiment envie.

Pour toute réponse, le méharas eut un grognement signifiant « la ferme !! ». La guerrière le savait bien que si ce type voulait vraiment abuser de son corps il n’hésiterait pas. Cet homme n’avait pas de cœur.
Une fois dans la coure, des serviteurs arrivèrent pour s’occuper de mettre en boxe le Méharas et conduire Asane à la sale du trône. Les pauvres … ils s’étaient lever à 5h du matin pour s’occuper de deux êtres ne supportant pas les lèches bottes … Chaos marcha donc allégrement sur le pied d’un pauvre palefrenier, Asane en rajouta d’ailleurs une couche en lui sautant sur l’autre pieds avec ses getas, avant de lancer un regard meurtrier au serviteur qui avait oser émettre l’hypothèse que le chasseur de prime ne savait pas où était la salle du trône. Ce n’était tout de même pas la première fois qu’elle venait. Certes c’était plus souvent en femme qu’en homme qu’elle venait, mais Asane avait déjà fait le tour du propriétaire plusieurs fois -.- . C’est donc sans difficulté que le chasseur de prime arriva dans la salle du trône où plusieurs mercenaire et chasseur attendaient déjà. La plus part faisait la sieste, d’autres regardèrent le nouvelle arrivant avant de soupirer ou grommeler et enfin il y avait ceux qui … sortaient des phrase tellement intelligente que même un pois chiche aurait pu faire mieux.

- P’tain !! Il recrute même les gamins maintenant pour faire la guerre !! Rentre chez toi l’avorton !!
- Tu devrais te regarder avant de parler, je doute qu’un homme mesurant un mètre soixante les bras lever puisse se permettre ce genre de réflexion… Ha tiens … j’avais pas vu, t’es monter sur un tonneau, c’est pour ça que tu parais si grand ^^ !!
- Comment ose tu !!

Heureusement pour ce type, Asane était trop fatiguée pour lui envoyer son poing dans la figure. Et puis c’était pas son genre de se fatiguer pour un moustique. Le chasseur de prime alla donc se percher sur le rebord d’une fenêtre donnant sur la coure pour garder un contact visuel avec Chaos.
Dans la salle du trône on pouvait observer un clivage entre Mercenaire et Chasseur de prime. Les premier étaient rassembler à gauches du trône et la plus part était en groupe, et les second étaient tous à droite et solitaire où en duo. Les deux « clans » ne se mélangeaient jamais. Même sur un champ de batail il restait une sorte de clivage. Les Mercenaires suivaient à peu près les ordres des Généraux de l’armée, alors que les chasseurs de primes étaient du genre à n’en faire qu’à leur tête et profitaient de leur petit nombre pour passer avant les rafles diverses et variées.
Le ciel commençait à rougeoyer, l’aube serait bientôt là. C’est ce moment précis que le prince choisi d’arriver, avant même qu’Asane n’ait pu entamer une sieste.

- LAISSEZ PLACE AU PLUS GRAND SOUVERIN DE MARFA !! LE ROI MANDOR !!
- Tss ! Il se refuse rien le prince -_- …
- Tu devrais te taire imbécile, il n’est pas comme son mollasson de père. Tu vas te faire tuer si tu restes aussi arrogant.
- Je le sais bien ça, Erin

Le chasseur de prime qui venait d’adresser la parole à notre Ange n’était autre que son plus vielle ami et rival dans ce monde cruel qu’est la traque. Ils avaient pour habitude de faire tourner en bourrique leur employeur et surtout l’ancien Roi. En faîte à par les différent lier aux primes lover ou liée à leur travail, les chasseurs de prime de Galia étaient une communauté très soudée. Bref dans tout ça, Asane aurait bien aimer embêter Mandor, mais si Erin disait que c’était trop risquer … Il valait mieux se taire…

La nuit avait été courte. L’émotion suscitée par la soirée de déclaration de guerre avait renforcée mon ancien moi, qui était venu me torturer une bonne partie de la nuit. Une crise de grande importance ; fort heureusement pour moi, j’étais seul dans mes quartiers. Ce n’était vraiment pas le bon jour... Surtout celui là, c’était le 1er d’aussi grande envergure que j’allais mener en tant que Roi. Je ne partais pas tellement à mon avantage. Il fallait vraiment que j’aille voir Suhuy après ce 1er assaut pour qu’il fasse quelque chose.

L’aube était là, il était un peu plus de 5h du matin, en cette matinée d’été. Rapidement, dans un silence quasi religieux, j’enfilais mes habits et mon armure noire. Des gestes devenus automatiques, presque comme un rituel, à présent. Je ne sors plus sans mon armure, quoi que je fasse depuis que je suis à la tête de Galia. Pendant mon sommeil « agité », mon matériel avait été soigneusement préparé : armure lustrée, fourreau huilé, lame nettoyée et affûtée… Un travail impeccable, comme toujours. De toute façon, mes serviteurs savaient qu’ils jouaient leur vie en étant à mon service. Mais l’enjeu en valait la peine, je savais les récompenser quand ils se montraient à la hauteur. Ainsi équipé, je descendis directement en salle du trône, sans répondre aux multiples conseillers qui m’alpaguaient au passage. Je ne voulais répondre à aucun problème aujourd’hui. Seul comptait le futur combat qui s’annonçait. Le temps de positionner les troupes, il n’éclaterait pas avant le début d’après midi. Faire bouger des milliers de soldats prend du temps, même pour une armée aussi bien organisée que celle de Galia.

Mon arrivée en salle du trône fut tonitruante, bien trop à mon goût, pour le coup. Je pus m’apercevoir que les chasseurs de primes et autres mercenaires avaient répondu massivement à mon appel. C’était de bon augure pour la bataille, Galia n’en sera que mieux servie. Il fallait juste trouver la bonne manière de les motiver pour le temps du conflit. Mon pays ne manquait pas de ressources fort heureusement. Je m’avançais donc au milieu de ces hommes et femmes motivés par l’argent et j’allais m’installer sur mon trône, en silence. Posant mon menton au creux de ma main, je pris le temps de regarder l’ensemble des gens venus sur ma requête.

-« Avant que je continue, sachez que l’engagement que vous prendrez aujourd’hui est immuable sur l’ensemble de la guerre. Si vous acceptez de vous engagez aux cotés de Galia jusqu’à sa victoire, vous pouvez rester dans la salle, nous parlerons alors de choses sérieuses… Que ceux qui refusent d’aider sur l’ensemble du conflit sortent tout de suite de la salle et aillent se faire pendre ailleurs. »

Le ton était donné. On ne jouait plus, aujourd’hui. Il fallait que l’ensemble des combattants me soient fidèles, de part un lien de loyauté ou grâce à l’argent. Mon regard sombre parcourut lentement l’assemblée, le temps que les froussards sortent de la salle. Une fois que ce fut fait, je me levais et m’approchais de la grande table au centre de la pièce, ma garde personnelle toujours à mes cotés.

-« Veuillez vous approcher, messieurs dames, afin que je vous explique sommairement comment vous allez gagner votre peine. Avant toute chose, sachez que vous serez rémunérés au tarif habituel. 2 sacs d’or aujourd’hui, avec possibilité de les garder dans les coffres individuels du château, à moins que vous teniez à les prendre avec vous sur le champ de bataille. Mais ce serait vous alourdir inutilement. Par la suite, un sac d’or par mois de conflit. Vous serez nourris et logés au même titre que les soldats de Galia. En cas de victoire de Galia, une prime de fin de conflit vous sera versée, dont le montant sera déterminé à ce moment. Si ces conditions de vous plaisent pas, vous pouvez tout de suite prendre le chemin de vos amis poltrons, je n’ai pas le temps de marchander ce matin. »

J’avais quand même proposé un prix tout ce qu’il y a d’honorable aux chasseurs de prime et aux mercenaires, je n’étais pas sucidaire au point de me priver de cet appui. Surtout qu’ils formeraient les premières lignes… J’attendis encore un instant, le temps que les raleurs potentiels soient expulsés de la salle par les nombreux gardes assurant ma sécurité. Puis mon conseiller fit son apparition. Les choses sérieuses allaient commencer.

-« Nash Selvester. Approchez, et expliquez donc à nos braves amis la façon dont Galia va écraser Nosia dans quelques heures…. »

Ma nuit fut des plus calme de toute mon existence, ma maladie m’avait laissé tranquille, enfin, forcément, après la crise de la soirée… Plus une seule trace n’encombré mon espace, le sang avait été soigneusement nettoyé, et le corps avait été enlevé. Je ne sais pas où ils avaient envoyés le cadavre, mais j’espérait qu’il ne l’ai pas donné au Méharas Heart, Abaranchi pourrait tomber malade avec un être pareil… Enfin. Je m’étais levé de bonne heure, le soleil n’avait pas encore pointé le bout de son nez, alors que j’était déjà debout, soigneusement vêtu, et armée de ces armes qui ne quitte jamais ma ceinture. On m’avait apporté mon déjeuné, et déposé sur la table. Mais la faim me faisait défaut, je n’y toucha pas, filant rapidement à l’extérieur de la pièce, afin de rejoindre la salle du trône. Je prit bien soin de ranger un mouchoir blanc, dans le fond de ma poche, et vérifia ma tenu. Il fallait être présentable pour ce que j’avais à faire ce matin… Les Mercenaires devaient être arrivé, d’ailleurs, un regard jeté par la fenêtre, me fit constater la présence de chevaux et de méharas de toute sorte. Je ne savais pas, si il existait des Mercenaires dragonniers… Cela devait être plus rare…
En contre bas, je put apercevoir un Méharas Heart, avec une magnifique robe noir, et décoré de 4 balzanes blanche… Sa corne blanche, semblait briller, alors que l’animal se pavanait au milieu des autres. Incurvé, levant haut les membres, secouant les franges dépassant du tapis, mettant la pierre bleu posé en dessous de son encolure en évidence, et remuant l’épée qui était accroché à la selle… Un léger sourire se détacha de mon visage, cet animal, je ne le connaissait que trop bien, puisqu’elle m’avait sauvé de cette fournaise à l’époque… La belle Abaranchi, toujours aussi élégante…

L’observant un instant, je put la voir tourner autour des autres équidés présent, narguer un méharas eau, qui semblait reculer devant chacun de ces pas… Elle semblait tous les dominer, sauf un. Mais qu’importe, cela était ces affaires, je ne me mêlais jamais des affaires de ma compagne, mais… je ne pouvait pas dire que cela était réciproque u_u… Parfois, je me demandais même si elle ne me surprotégeait pas un peu… Mais bon…
Je me détacha de l’appuis de fenêtre, et me remit en marche, descendant lentement les marches pour me retrouver dans la cour. La Méharas s’arrêta aussitôt, avant de venir vers moi en trottinant, un grand sourire bloqué sur son fin visage…

- Nashounet ! J’espère que tu as passé une bonne nuit, j’ai bien envie de faire trembler la terre devant les Nosiens !
- Ils n’ont rien oubliés… ?
- Hum… Non, j’ai tout, et ils m’ont brossé d’une force ! Je me demande comme j’ai fait pour garder ma crinière ^^ Mais j’ai réussi à me remettre un brin de paille dans la queue, tu peux me l’enlever ?

Elle se retourna, afin que je puisse constater la saleté… Silencieux, j’attrapa les crins, avant de prendre le brin de paille et de le laisser tomber au sol… Le soleil brillait, me laissant profiter de la magnifique robe ébène d’Abaranchi. C’est avec gaîté qu’elle se retourna sur moi bloquant sa tête contre mon épaule gauche… Elle était inquiète, espérant que je ne fasse pas de crise durant le combat… Enfin u_u…

- Il faut que j’y aille Abaranchi, Mandor doit m’attendre…
- On se revoit après Nashounet ^^

Et je reprit ma route, retournant me perdre dans ces couloirs immense du château. Je mit quelques minutes, avant de finalement me retrouver devant la salle du trône. Je ne prit pas la peine de toquer, de toute façon, cela ne ferait que les gêner. Je poussa donc la grande porte, et entra dans la salle, les mains dans le dos, et le visage neutre comme d’habitude… Il y avait ici un tas de Mercenaires, certainement ceux qui avaient eu le cran de rester… Ils étaient tout de même assez nombreux, mine de rien. Je me glissa silencieusement jusqu’à arriver sur un coin de la pièce, non loin de Mandor, afin d’écouter ce qui ce disait… Cependant, lorsque le souverain reprit la parole, c’était pour me demander de présenter le plan d’attaque. Je ferma un instant les yeux, avant de me mettre en route, jusqu’à arriver au coté de mon roi. Mon regard sombre parcourut l’assemblé, observant ces gens qui étaient des habitué du combat… Certain d’entre eux, furent jadis des compagnons de guerre, ceux la, purent me reconnaître, et ce fut réciproque u_u. Je ne les aimais pas, mais ne les détestais pas non plus, juste du respect, enfin, vous connaissez l’histoire u_u. Mon silence ne dura que quelques seconde, le temps de mettre les mots en place…

- La bataille ce passera à la frontière… Connaissant la passion de l’eau chez les Nosiens, ce lieu ne pourra être que bénéfique pour nous. Vous formerez donc, tout un groupe, et vos forces se joindront aux forces armées qui attaqueront par le Nord. Le but de la manœuvre étant d’encercler l’ennemi, afin d‘arriver à une capitulation de la part de Nosia. La manœuvre devra ce faire rapidement c’est pourquoi ceux qui ont un contrôle sur l’élément de l’air, et ceux qui possède de bon Méharas heart et Twister, ce verront placer sur les premières lignes.

Je me tourna ensuite vers Mandor, laissant cette lueur de détermination apparaître dans mes yeux, pour m’adresser finalement à lui…

- Mon seigneur, je demanderais de faire parti de leur groupe, afin de m’assurer du bon déroulement, et de prendre quelques décision sur le vif, pour mener notre pays vers la victoire, et ainsi prendre possession de Nosia….

Je restais immobile, le regard rivé sur le souverain, afin d’écouter sa réponse, et de me retirer en arrière, pour laisser Mandor continuer son discoure pour les Mercenaires…

Toujours perchée sur le rebord de la fenêtre, Asane regarda l’homme qui hantait sa vie depuis plusieurs mois, entrée dans la salle. Tout ce que notre travestie releva, c’est qu’entre le Mandor qu’elle rencontrait en tant que femme et celui qu’elle voyait maintenant en tant que chasseur de prime, bah y avait franchement aucuns changement !! C’était exactement le même. Aussi bien niveau vestimentaire que comportemental. Ce type devait être omni bullé par la possibilité d’être assassiné pour porter tout les jour la même armure !! Non mais franchement, il connaît pas le mot décontracté… Enfin bref !! On s’en fou, tant qu’il paye aussi bien qu’il procure du plaisir, notre guerrière allait pas se plaindre.

Le prince alla s’asseoir sur son trône et après avoir jeter un coup d’œil à l’assemblée, il prit la parole. Le ton employer donnait tout de suite la couleur. Mandor n’avait pas l’air prêt à se prendre la tête avec les membres de cette assemblée. Erin avait raison… Le temps où ils pouvaient faire tourner en bourrique le souverain de Galia était révolu, il allait falloir trouvé une autre tête de turque U.U…
Les trouillards qui avaient peur de s’engager pour toute une campagne de guerre, partirent au pas de course. Asane quand à elle resta sur son perchoir. Certes si la guerre était longue, elle devrait quitter le champ de bataille pour ne pas mourir bêtement. Le plus drôle dans tout ça, c’est qu’on ne pourra pas lui en vouloir vu que si elle restait plus de 30 jours au même endroit elle mettait tout le monde en danger de mort. Et puis à la longue, un champ de bataille c’est toujours la même chose. Alors un peu de changement ne lui fera pas de mal…
C’est en mangeant des baies que la demoiselle écouta les dires du prince. Enfin écouta, c’est un bien grand mot. Il ne parlait pas encore argent, alors ce n’était qu’à moitié qu’elle écoutait. En plus dehors il y avait bien plus intéressant. Un Méharas Earth, sûrement une jument vu la taille, se pavanait dans la coure, sous l’œil furieux et exaspéré de Chaos. L’étalon devait se demander si cet pimbêche se rendait compte de la honte qu’elle représentait pour les Méharas Earth, à arborer le plastron d’un humain aussi fièrement.

Après un bâillement d’ennui, Asane intercepta enfin LE mot qui trouvait toujours grâce à ses oreilles, OR. C’est presque instantanément que le chasseur de prime se tourna vers le souverain qui avait rassemblé tout le monde au centre de la pièce. Deux sac d’or pour l’engagement, puis un sac de plus à chaque nouveau mois de guerre, c’était plutôt intéressant. Sauf quand vous, vous appelez Asane est que vous être du genre pointilleuse sur les détails. Peu être que ça ne concernait qu’elle, mais durant la guerre la guerrière devrait s’absenté 1 semaine chaque mois, en plus Mandor n’avait même pas parlé des récompense concernant les généraux et soldats de haut rang du camp adverse. Ce genre de primes était très important que se soit pour les soldats où les mercenaires et chasseurs engager dans la bataille. Si ce stupide prince pensait pouvoir éviter cette question, il se mettait le doigt dans l’œil. Mais bon pour le moment la guerrière voulait voir s’il n’allait pas faire une autre gaffe. Et celle-ci ne tarda pas à arriver.

En effet, il appela son conseillé pour que ce dernier parle du plan pour gagner en une seule bataille. Déjà qu’Asane trouvait le prince prétentieux au lit, mais alors là… Prétendre avoir un plan pour vaincre sans des jours de guerres… En plus son conseillé avait l’air d’un couche culotte tellement il était svelte et n’avait pas un gramme de virilité. Bon d’accord elle peut parler c’est une femme déguiser en homme, mais au moins chez elle ont sans qu’il y a un esprit guerrier alors que là… Ce type avait rien d’extraordinaire. Mais bon, c’est l’avis d’une femme qui aime les hommes virils, genre Mandor. Pour son plus grand malheur d’ailleurs. Outre le plan prétentieux, la manière de le réaliser était complètement illogique aux yeux du chasseur de prime. Non mais franchement, mettre deux frères ennemis sur le même front et leur demander de travailler main dans la main. Il va pas bien ce type. Quand dans l’histoire de Marfa on a vu des chasseurs de prime et des mercenaires s’allier. Ça ce voyait que Mandor n’était souverain de Galia que depuis quelque mois, pour laisser un telle plan être mit en place. En tout cas cette fois Asane ne tenait plus…

- Woua !! Un noblichon qui élabore un plan militaire !! C’est nouveau ça…

Après c’est quelques mots, une vague d’ilarité se propagea parmi les « invités » du prince et l’Ange de la mort reçu un regard suppliant d’Erin qu’on pouvait traduire par « S’il te plait ne commence pas ! ». Mais notre amie n’avait guère l’intention d’être indulgente envers le noblichon. C’était la pire des vermine permit les nobles. Des jeunaux se croyant tout permit parce qu’il ont la faveur du souverain ou que leur parents sont de haut rang. Des gamins voulant faire la guerre, voilà comment elle voyait ces deux là. Asane s’était assise face à ses interlocuteurs, les jambes ballantes. La cible principale du jour : Le cornichon qui se prend pour un stratège.

- Vous croyez vraiment qu’on va se faire avoir aussi facilement. Je suis peu être le seul à râler, mais votre plan est franchement bancale m’sieur le conseillé. Vous nous envoyer tous sur un seul front que ce soit mercenaire ou chasseur de prime et vous pensez vraiment qu’on va s’allier pour les beaux yeux du prince alors que nos de clan s’entend aussi bien qu’une rivière glacé et la lave d’un volcan ? Et pour ne rien arranger vous nous envoyer la où il n’y a que de simple soldats qui valent pas plus qu’une miche de pain, vu que les généraux et le p’tit prince de Nosia eux seront au centre. En plus de ça, si jamais votre plan foire, je suis sûr qu’on en sera tenu pour responsable. Vous nous prenez vraiment pour des imbéciles ou c’est juste une impression ?

Comme elle s’y attendait, la majorité des mercenaires et des chasseurs de primes se mirent à discuter entre eux, approuvant ses propos et provoquèrent un début de cacophonie. Asane lança un regard innocent à Erin qui la fusillait du regard et était l’un des seuls à être déconcerté par le comportement du chasseur de prime que la dame était. Il faut dire que les deux zigoto lui avait tendu la perche et Asane comme tout bon farceur, ne s’était pas privé pour l’attraper et tiré dessus pour faire tomber à l’eau les deux autre, si vous voyez ce que je veux dire. Reste à savoir si ses victimes, notamment le cornichon, étaient assez adroites pour ne pas tomber. Alors que le bruit des conversations s’amplifiait, la guerrière sortie d’une de ses bourses une noix et la cassa tranquillement avant de reprendre la parole.

- Alors vous avez quoi à nous proposer comme solution m’sieur le conseiller ? Parce que si on vient pas en masse, vous aller vous faire piétiner par les Nosians, non ? Sinon pourquoi nous demander de l’aide avant même le début de la guerre. Votre armée doit être bien faible pour qu’un souverain qui a réussit à mater les rebelles de Galia est besoin d’une bande d’avare que seul l’argent intéresse.

Suicidaire ? Naaaan !! Pas le moins du mode, voyons. C’est pas son genre. C’est juste qu’elle aimait bien taquiner les noblichons de la coure. Pourquoi ? Parce qu’ils ont tous tendance à pendre très facilement la mouche et perde tout leurs moyens. Et puis c’était pas Mandor qu’elle visait hein. Faire le même genre de réplique à se prince prétentieux et sans cœur, ça c’était du suicide !! Là c’était une attaque indirecte. Après tout, c’est le prince qui choisi ses conseillers. En tout cas une chose était sûre… Les noix de cette année étaient délicieuses.

Alors que mon conseiller expliquait la stratégie élaborée pour Galia, je fis demi-tour et regagnai mon trône. Ainsi, je pus parcourir la salle du regard, détaillant chaque mercenaire et chasseur de prime se trouvant encore dans la salle. Ces pitoyables créatures… Appâtés uniquement par le gain, sans véritable loyauté aucune… De plus, chaque « clan » ne pouvait pas se supporter, toujours prêt à mettre des bâtons dans les roues de l’autre. Décidément, il n’existait rien de mieux que de bons soldats. Certes, il y avait de la rivalité entre certains corps de l’armée, mais jamais elle ne risquait de porter préjudice à la victoire.

Nash Selvester commença donc à expliquer son plan aux personnes réunies dans la salle. Le lieu de l’attaque était tout à fait justifié : un coin désertique, rien de mieux pour contrer le pouvoir de l’eau des Nosiens. Dans un lieu comme celui ci-, la magie Earth et Fire sera clairement avantagée. La manœuvre d’encerclement était une bonne stratégie pour le nombre de soldats dont on bénéficiait. J’étais parvenu à mobiliser énormément de militaires, le nombre de combattants serai un élément capital pour écraser Nosia. La charge de la cavalerie Erath/Twister était aussi une bonne idée : rien de tel qu’une cavalerie dévastatrice, appuyée bien sûr par une cavalerie dragonesque en hauteur. C’était comme un coup de bélier contre les portes de la défense Nosienne : les enfoncer pour laisser le champ libre à la masse des combattants de 2eme et 3eme ligne afin qu’ils surclassent Nosia de part le nombre.

-« Très bien Selvester, vous avez carte blanche pour mener la charge des Méharas Earth et Twister. Je vous laisse voir avec Zven Kruspe afin qu’il mène en même temps une attaque par le ciel en compagnie du 1er corps de dragons royaux. Vous…»

Je fus interrompu par l’une des personnes dans la salle. Il s’agissait de l’un des mercenaires, assis sur un rebord de fenêtre. Le terme « noblichon » visait clairement Nash, sans aucun doute. Encore une forte tête, qui pensait avoir trouver la faille pour faire jaser et retourner la salle. J’exècre ce genre de personnes… Je me serais bien passé d’eux, mais voulant mettre tous les atouts de notre coté, j’étais obligé de m’assurer de « l’aide » de cette racaille. Mais ce n’était pas une raison pour qu’ils se montrent arrogants et irrespectueux. Agacé, je me levais vivement et pris la parole :

-« Les conditions que l’on vous présente ne vous conviennent pas ? Je vous ai laissé le choix de partir tout à l’heure… Vous ne l’avez pas saisi, considérez que vous avez un contrat avec Galia sur toute la durée de la guerre. Avant de parler de façon inutile comme ce que vous venez de faire, je vous conseille de réfléchir un minimum, mercenaire… Mon conseiller n’a pas dit qu’il envoyait tout le monde en 1ère ligne mais uniquement les combattants couplés à des méharas Earth et Twister. Vous ne serez pas seuls, les 5 premières unités de cavaleries Galiennes seront avec vous. Les chances que vous vous retrouviez à coté d’un « ennemi » d’un autre clan sont donc faibles… Les autres seront répartis dans les différents corps de l’armée. Ensuite, pour répondre à votre « peur » égoïste de n’avoir que des ennemis de faible renommée, sachez que votre attaque, orchestrée comme un coup de bélier dans les défenses nosiennes, a pour but de vous emmener au plus près du centre. Si vous êtes efficaces, vous avez toutes les chances d’affronter des ennemis glorieux… Maintenant, si vous avez encore un problème avec ce plan, je vous conseille de jeter l’éponge directement et de retourner vous terrer dans votre trou… »

Je n’étais pas d’humeur à discuter plus que ça avec la vermine. Mon poing s’était serré, faisant crisser le cuir du gant. Mon regard noir transperça ce mercenaire et ses camarades aux alentours.

-« Mr Selvester, quelque chose à ajouter pour répondre à ça ? »

Mon attente ne fut que de courte duré. Mandor me donna carte blanche, pour ce qui est de la charge. Abaranchi sera ravis de savoir ça. Il me laissa donc voir ça avec Zven… Arg, c’est l'enflure de dragonnier… Voila quelque chose qui risquait fort de bloquer l’avancé… Enfin, il fallait que je me retienne, il faut que je le fasse pour Mandor. Je n’avais pas le droit de lui faire ça, en espérant que Zven ne dérape pas de son coté. Un sentiment de peur soudaine ? Non… Si le dragonnier venait à m’attaquer par traîtrise, Abaranchi serait avec moi… Elle m’avait juré fidélité, je lui avait promis toute ma confiance… L’unique être, avec Mandor que je respecte par-dessus tout… Enfin.
Je ne put penser plus, puisque l’un des combattant venait d’interrompre le souverain… Mon regard froid et impassible se posa sur lui, alors que j’écoutais ces propos avec calme… Il m’avait appelé Noblichon… Si seulement il savait la vérité… Cette vérité qui me hante depuis quelques années maintenant… Le faites que je ne suis en réalité qu’un simple paysan… Mais je m’étais juré de ne jamais rien dire, et de finir ma vie en tant que noble de la cour de Mandor, et surtout, en tant que conseillé. Enfin, la salle se moqua bien de moi, par la phrase de notre petit insolent qui pensait sûrement m’avoir mit dans tout mes états. Mais pourquoi donc, me vexer pour les paroles d’un simple déchet ? Tsss… Je ne cacherais pas que cette insulte met mis hors de moi, bien que mon habituel visage froid, n’ai laissé passer qu’un simple regard noir…

Et il continua sur sa lancé, affirmant que mon plan était totalement Bancal, puisque d’aller Mercenaire et chasseur de prime était carrément suicidaire… et ces mots suffirent à faire réfléchir la plupart des combattants présent dans la salle. Quel bande d’abruti… La suite par contre, j’étais persuadé que Mandor allait assez mal le prendre… Penser que l’armée de Galia était incapable était une idée vraiment… Risible. Si cela ne tenait qu’a ça, cela ferait longtemps que ces Mercenaires et Chasseur de prime seraient enrôlé de force parmi nous, et subiraient les même traitement qu’un vulgaire serviteur. Du moins, c’était mon idée u_u.
Je fut assez surpris par la réaction de mon souverain. Mandor se leva d’un bond, me faisant tourner le regard vers lui, et répondit tout aussi rapidement, à cette attaque que l’on me faisait… Je me contenta de fermer les yeux, pour affirmer mon accord avec Mandor. Apparemment il n’avait regardé que la partie émergé de l’Iceberg, sans chercher à en voir la partie caché. Enfin u_u.
Lorsque je rouvris les yeux, je put m’apercevoir que le souverain était bien énervé. Étant à coté de lui, je put aisément entendre le cuir de son gans crisser, mais ne put voir ce regard des plus noir, transpercer les hommes en face de nous. Il s’adressa finalement à moi, me demandant si je n’avais pas quelque chose à rajouter. Hum… Que répondre à ça ? C’est avec un calme olympien, que je croisa les bras, et ferma les yeux pour répondre simplement…

- Non mon seigneur, je n’ai pas l’envi de répondre plus face à tant d’arrogance…

J’aurais très bien pu dire face à un déchet, mais dire ça aurait put en mettre plus d’un contre nous, et ce n’étais pas notre objectif premier. La réponse qu’avait porté Mandor me suffisait largement, et puis, on recroise des gens surs les champs de bataille, et les accidents sont si vite arrivé… C’est dangereux, de jouer avec des armes, on pourrait se blesser…

Quant à l’extérieur, l’animal qui me servait de compagne, continuait son petit manège, s’amusant à effrayer les autres méharas présent… Elle n’avait aucune considération pour les autres Méharas, que ce soit royaux, ou de mercenaire/chasseur de prime… L’un des serviteurs ayant la tâche de s’occuper des montures, fut la cible suivante de la charmante chieuse noir cornu… Abaranchi, mimant un Méharas incapable de parler « l’humain », avait prit pour amusement de l’effrayer, en tournant autour, faisant mine d’être en colère… Avant de finalement s’apercevoir que l’un des Méharas présent, n’avait nullement réagis… Ou plutôt, semblait exaspéré. Une forte tête ? L’Abaranchi prit l’initiative de s’en approcher, afin de savoir à qui elle avait affaire…

Enfin, tout ça, moi je ne le voyait pas d’où j’étais, trop occupé avec cette réunion… Encore une réunion où je devais venir… Ces choses la, je ne les aimais pas vraiment, mais la, je doutais que Mandor ne soit pas au courant… J’étais tellement plus silencieux, plus froid qu’a l’accoutumé… Enfin, maintenant fallait voir la réaction de ce mercenaire qui avait osé couper la parole du roi… Quand aux autres, ils n’avaient plus le courage de laisser échapper un seul murmure… Du moins, pour le moment.

Jouer les enmerdeur, ça c’était ce que préféré Asane dans sa condition de chasseur de prime, mais aussi de gérante d’un spa. Mais depuis l’arriver de Mandor au pouvoir, il semblerait qu’elle allait avoir du mal à le faire, quelque soit son identité. Franchement quel enmerdeur celui la aussi. Le pire c’est que dans la situation actuelle, notre guerrière ne pouvait pas trop jouer avec le feu. Car peu être que la femme avec qui il couchait lui était « utile » mais un chasseur de prime en plus ou en moins ne le gênerait sûrement pas. Pas qu’elle ait peur de mourir, mais ça l’ennuierait un peu de se faire tuer pour une connerie pareil. Bien qu’elle doute que Mandor soit capable d’un tel exploit… C’est parfois dépriment de ne craindre que les attaque d’un être au monde … Être qu’on fuit pour le restant de ses jours. Bref. Quand le prince se fâcha tout rouge, la jeune femme (plus si jeune) ne fit qu’une moue boudeuse, plaçant son menton sur sa main droite et jouant avec une pièce d’or de la main gauche, la passant et repassant dans ses doigts. Décidément Mandor était dur en affaire, pas moyen de lui soutirer un peu plus d’argent, contrairement à son père.

Quand le prince eut fini de la rembarrer, Asane eut du mal à réprimer un « Ouin méchant prince » ou toute autre phrase du même style. S’il n’y avait pas eut le regard noir nul doute qu’elle se serait lâcher. A la place, le chasseur de prime afficha un visage neutre et blasé. Pour bien montrer qu’il n’irai de toute manière pas chercher plus loin l’embrouille et que sont but premier était plutôt d’asticoté le souverain pour voir si on pouvait s’y fier et l’embobiner. Ayant eut sa réponse très rapidement elle n’avait plus aucune raison de faire l’andouille. En plus le conseiller avait l’air intelligent pour une fois. C’était le premier de tous à ne pas avoir voulu renchérir sur ce qu’avait dit le souverain qu’il servait. D’habitude ils tentent de se justifier, mais celui là non. Il dit rien. Hum … cette équipe promettait un bel avenir pour la guerre… mais la misère pour le peuple et la chute des affaires au spa T-T. Si Mandor réquisitionnait tous les nobles pour la guerre qui allait venir se faire masser et prendre des bains ? Asane n’avait aucune envie de baisser ses prix… Finalement elle prit un air détacher et reprit la parole.

- Bon, bon ça va !! Pas la peine de vous énerver. J’me tais !! Franchement vous êtes pas cool…

Elle attrapa son épée et la rangea dans son dos avant de sauter au sol. Atterrissant les jambes plié elle resta acroupie quelques secondes avant de se relever. L’assemblée se demandait ce que ce cinglé de chasseur de prime aller encore pouvoir inventer… Faut dire que sa réputation n’était plus à faire. Ce qui ne le connaissait même pas un peu à cause de ça était de vrai incultes. Remarque parfois le récit est très différent de la réalité alors certains ont un peu de mal à faire le rapprochement. Une fois debout Asane étira ses bras et son dos, comme si de rien était.

- Piou… j’espère au moins que vous allez nous laisser une p’tite pose avant d’aller au front, ça serait con d’avoir des larves à la place de guerrier. En tout cas j’suis rassuré, on a pas un mollusque cette fois comme souverain. Ça change.

Bien sûr Erin lui lança un regard éloquent. Visiblement il n’était toujours pas rassurer sur le fait que notre Ange de la Mort se comporte exactement comme il avait l’habitude de faire. En un peu moins arrogant peu être. Bref, ignorant totalement son collègue, Asane se dirigea vers la sortie. Les réunions l’ennuyaient à mourir et puis ça ne lui avait jamais servit vu que sur le champ de bataille elle était toujours hors des rangs… Mais avant de sorti elle tourna la tête vers Mandor, lui faisant toujours dos.

- Autre chose, vous devriez en engager plus des comme ça. De tout les conseiller que j’ai rencontré dans ma vie c’est le seul qui ne méritait pas d’être traité de noblichon.

Elle lui fit un regard dont elle avait le secret. Mélange entre respect et moquerie, sérieux et joie, plus un sourire en coin assurant son approbation pour les conditions du contrat, tout comme elle le faisait parfois avec des clients au Spa. Mandor n’était pas idiot au point de ne pas comprendre. Finalement elle reprit sa marche vers la sortie.

- Tschüs mon bon prince !!

C’est en faisant un signe avec deux doigts qu’elle prononça cette phrase très familière certes, mais d’un grand respect quand on sait ce que cet animal fait habituellement pour sortir de scène. Finalement sortie de cette salle à la noix, Asane alla rejoindre son cher ami Chaos qui devait l’attendre dehors et peu être étriper deux ou trois serviteurs qui l’auraient approché de trop près. C’est avec étonnement qu’elle vit la Méharas pavaneuse s’approcher du sien. Sans plus attendre le chasseur de prime sortit une phrase au combien intelligente.

- T’as une touche mon gros on dirait !! :3
- Tiens t’es encore entier après les conneries que tu as du débiter la dedans.

Un sourire niai lui répondit. Elle savait qu’il devait avoir entendu ce qu’elle disait avec son ouï très développer et l’attention qu’il portait au moindre son se rapprochant du timbre de voix de sa compagne.

L’atmosphère de la salle du trône se modifia peu à peu au cours de ma tirade. Le sentiment de moquerie et de rébellion qui régnait avant s’effacèrent pour laisser place à un silence quelque peu pesant pour mes « interlocuteurs ». Mais j’étais satisfait : les chasseurs de primes et autres mercenaires étaient retournés à leur place de simple sujets face à moi et mes conseillers, seuls détenteurs du pouvoir de Galia dans cette pièce. Mon fidèle bras droit en trouva pas utile d’appuyer mes dires. Et il avait entièrement raison. Je lui avais juste donné l’opportunité de conclure face à ces vermines de façon à ce qu’il puisse asseoir son autorité face à eux. Le fait de ne pas renchérir passait très bien face à ces gens.

Mon regard bleu glace balaya la salle, s’arrêtant de temps en temps sur certaines personnes, jusqu’à ce qu’ils baissent les yeux. Une voix s’éleva alors dans l’assemblée, la même qui avait mis le feu aux poudres quelques instants auparavant. Encore ce chasseur de primes… Mais bizarrement, il avait perdu un peu de sa superbe aux yeux de ses camarades. Plus aucun de réagissait à ses paroles suite à ce que je venais de dire. J’avais gagné, pour cette fois. Mais il faudrait vraiment surveiller ce chasseur de primes, dans les prochains jours. En tout cas, il parlait toujours pour ne rien dire… Juste histoire d’avoir le dernier mot.

-« Hum… Vous parlez toujours pour ne rien dire, chasseur de prime. Bouger toute l’armée Galienne prend plus de temps que vous ne l’imaginez. La vraie bataille ne commencera que en début d’après midi. Vous avez donc toute la matinée pour vous « reposer »… Et vous feriez mieux d’apprendre à vous taire, ce serait justement de l’énergie économisée, vous qui avez si peur de ressembler à une larve tout à l’heure… »

Le chasseur de prime en question finit en revenant sur ses paroles de quelques minutes auparavant. Finalement, Selvester n’était plus un noblichon. Décidément, ce chasseur de primes se contredisait tout seul, c’était bien une outre gonflée de vent. J’espérais vraiment qu’il valait quelque chose sur le champ de bataille, histoire de rattraper cette langue bien trop pendue… Je ne relevai même pas cette réplique, mais quelque chose me choqua, par la suite… Ce regard… IL me rappelait tellement quelqu’un… Pourtant, je ne connais ni d’Eve ni d’Adam ce chasseur de prime ! Et pourtant… Cette œillade tourna dans mon esprit alors que l’homme sortait de la salle, mais je n’arrivais pas à savoir pourquoi j’éprouvais tout à coup une étrange familiarité dans cette expression du regard. Bref, ce n’était pas le moment de me torturer l’esprit avec ce genre de choses insignifiantes. Mon regard retomba sur l’assemblée et j’aboyais mes derniers souhaits pour le moment.

-« Très bien… Disparaissez d’ici avant que l’un d’entre vous ne fasse des remarques aussi stupides que le guignol qui vient de sortir ! Regagnez les « quartiers » qui vous ont été assignés et soyez présents sur le champ de bataille lorsque le soleil sera au zénith ! »

Dans un tourbillon de cape, je fis demi tour et quitta la salle, pendant que le brouhaha reprenait son droit derrière moi. Je donnai un rapide coup d’œil à Selvester au passage et le trouva bien pensif. Peut être était ce sa façon de se concentrer avant la bataille…

Je pris alors la direction des sous sols du château : la voix dans ma tête se faisait de plus en plus présente et risquait de me gêner… J’avais besoin d’en parler à mon « maître »…

L’atmosphère me paraissait bien lourde, mais ce genre de chose, je n’en avais que faire, pour tout dire… Et je ne rêvais que d’une seule chose à l’heure actuelle, c’est de quitter cette satané pièce. Rejoindre Abaranchi, m’exiler un peu hors du château, le temps de pouvoir laisser partir le stresse, et gagner en confiance… Il fallait que je trouve le moyen d’éviter une crise, chose qui n’est pas aisé… Puisque je n’ai jamais trouvé l’astuce…
Enfin, je restait droit, et de marbre, devant cette assemblé. Ces gens la, m’agaçait d’une certaine façon, toujours à vouloir plus d’argent, plus de richesse, sans jamais se lier à une personne précise… A quoi cela rimait de combattre juste pour le plaisir ? Tuer, ou se faire tuer… Si ce n’était qu’a mon simple nom, je me dégoûterais moi-même… Mourir pour Galia, tuer pour ma patrie, voila ce qu’était ma vie… Quoi qu’il en coûte j’avais déjà prit ma décision depuis longtemps, depuis ce jour où ma lame fut souillé par son sang, à elle… Mon sang était ici, il ne sera jamais ailleurs…
Enfin, le chasseur de prime reprit la parole, essayant de calmer les esprits. Peine perdu pour moi, en tout cas… Il reprit ensuite la parole, espérant qu’on lui laisse un peu de répits… Mais la réponse de Mandor, m’aurait presque fait sourire. Franchement, j’avais l’impression que l’énergumène pensait qu’il n’y avait qu’eux à déplacer. Certes se seront les premiers à partir, mais ce ne seront pas les seuls. Le gâcheur de fête, reprit ensuite la parole, affirmant que je n’était finalement pas un noblichon… Si il savait que je n’était même pas de sang bleu… Je ferma une nouvelle fois les yeux, devant cette scène, restant dans un silence buté. Parler pour ne rien dire, tsss, quel perte de temps…

Après ce trouble fête, la salle était plongé dans un silence pesant… Quelque minutes avant que Mandor ne donne l’ordre de quitter la pièce, annonçant par la même occasion la fin de l’entretient. Je rouvrit lentement les yeux, gardant les bras croisé, avant de tourner le regard vers mon cher roi, qui quittait la salle, sous le nouveau Brouhaha de la salle. Je le suivit du regard me demandant un instant où il irait se réfugier. Aussitôt après lui, je sorti de la pièce, et suivit ses pas un instant, afin de lui parler un peu. Seulement, lorsque je m’aperçut qu’il prenait route vers les souterrains, je stoppa aussitôt, tout en le regardant s’éloigner. Pas la peine de voir la tête de l’autre abruti, avant un combat, je pourrais en être distrait. Je m’approcha alors d’un appuis de fenêtre, et m’y appuya un instant, plongeant mon regard sur cette cour où était répertorié la grande majorité des Méharas présent dans le château. Je voyais donc ma fidèle compagne s’approcher d’un méharas heart, avant qu’une tête hélas familière maintenant, apparut. Abaranchi s’arrêta aussi sec devant apparition et surtout en voyant que cette même personne s’approchait du méharas heart en question. Certainement refroidi, elle fit demi tour… J’imaginais la moue qu’elle pouvait faire, sachant qu’elle ne pourrait plus s’amuser avec lui maintenant, mais qu’importe…

Mon regard bleuté se releva vers ce ciel, qui présentait un soleil magnifique… Ses rayons venait réchauffer ma peau, me réchauffant en même temps le cœur… Bien que la tristesse de ne plus pouvoir profiter de l’astre entièrement me prenait l’esprit. Avec mes brûlures, je ne pouvais me permettre de prendre des coups de soleil, ou laisser les rayons les chauffer. Le feu laisse des traces profondes, me laissant parfois penser, que je n’était qu’un pauvre imbécile qui avait réussi à se faire maudire par ce spécimen… peut-être étais-ce la, mon châtiment pour avoir menti autrefois ?
Mais pensé furent soudainement coupé, par une toux qui m’attrapa d’un seul coup… Je toussa trois à quatre fois, avant de reprendre mon souffle… Un légère crise, celle du matin, jamais grave, mais jamais agréable non plus. Mais elle pouvait passer pour un simple rhume, ou juste un petit étouffement par mégarde. Vous savez, lorsque vous pensez de trop, parfois vous avalez de travers… Désagréable à souhait, c’est plutôt compliqué d’arrêter cette toux de désagrément…
Je me remit ensuite en route, descendant lentement les marches menant à l’extérieur du bâtiment. Les serviteurs prenaient soin de ne pas me frôler après la mort de leur camarade, je crois être tranquille pour un long moment… Enfin, tout en marchant, je réfléchissais déjà à ce que je ferais, après la guerre, ou plutôt au premier jour de mes repos… Filer aux sources chaudes, profiter des massages et de l’eau des volcan… Seul endroit où je pouvais laisser mes brûlures et mon tatouage brisé, paraître aux yeux de tous… Les masseuses en avaient l’habitude à présent, et savaient bien comment faire, pour éviter que les marques, ne me fassent souffrir, au contacte de l’élément bouillonnant. Je devrais leur demander quel est cette crème, un de ses jours, afin de pouvoir apaiser ses souffrances de temps en temps…

J’arrêta mon déplacement à coté de la porte, laissant passer trois damoiselle, qui avaient fait le tour des méharas, sans doute par passion de l’animal… Elles me regardèrent toute les trois en souriant, alors que l’une d’elles, rougissait à vue d’œil. Quant à moi, main dans le dos, je restait de marbre, ne laissant échapper aucun son de salut, ou même un mouvement. Elles continuèrent leur route tout en riant légèrement… A quoi bon, ces pimbêches ne cherchaient qu’un prétexte pour s’approcher du roi, et penser que je les aiderais était qu’une illusion u_u. Sans m’attarder plus la dessus, je sorti finalement du bâtiment, ignorant royalement les personnes présente ici, bien que je savais que l’énergumène de la réunion, devait encore s’y trouver. Abaranchi leva les oreilles, et laissa paraître un large sourire, avant de sautiller joyeusement vers moi. Parfois, j’avais l’impression d’avoir un chien, plutôt qu’un Méharas, devant ses réactions…

- Nash ! Nash ! Nash ! On y vas ? On vas foncer ? Je pourrais faire trembler la terre ??? Allez !!! Dis oui ! Dis oui ! Siteplais, siteplais !

Elle laissa paraître un large sourire, posté juste devant moi, les yeux grands ouverte, le sourire jusqu’au oreilles, et une allure vive… Aucun sourire, juste un simple soupire, et un détournement du regard, avant de la contourner et de répondre d’un ton las et froid…

- On verra bien…

Elle fit un moue boudeuse, avant de se retourner pour me suivre, d’un pas plus sérieux cette fois.

- Hey, calamity Boy… Il y a une tâche sur ton manteau…

Je m’arrêta net, restant bloqué un instant, avant de retirer le vêtement d’un geste rapide pour voir une tache de terre collé sur le tissu… D’un geste désabusé je retira la tache, bien que je savais pertinemment que l’habille serait taché de sang, par la suite. Rapidement, je remit mon manteau blanc, cachant à nouveau ces marques affreuses qui recouvraient mes bras, avant d’enfourcher Abaranchi, souplement et rapidement.

- on y vas, Abaranchi…

Elle acquiesça en silence, avant de se mettre en route d’un pas lent. Elle ne prit aucune allure royal ou fière, se contentant juste de se diriger vers la grille, afin de quitter ses lieux devenus trop animé à mon goût… D’ailleurs certaine personnes commençaient à se demander pourquoi le conseillé quittait déjà l’enceinte du bâtiment, alors que le rendez-vous n’était qu’au zénith ? Je voulais juste prendre mon temps, pour ne pas être fatigué pour l'heure fatidique...

Sourire niais sur le visage, le chasseur de prime papotait gaiement avec son Méharas de ce qui c’était produit à la réunion… Tandis que l’un rigolait bien, l’autre tenter de faire la morale à son suicidaire de cavalier… Il faut dire que quand on ne risque pas de mourir au combat contre de simples humains, on devient très vite un peu beaucoup kamikaze. Et bien sur Asane était comme tous les autres humains au fond. Si on a plus rien à craindre de la mort, pourquoi prendre des précautions ? En faite la seule raison qui l’avait pousser à ne pas trop en faire non plus c’était le risque que ce cinglé de prince ne la mutile et la face souffrir pendant plusieurs jour … Être semi immortel n’était pas si cool que ça enfaîte… Bref !! Chaos était toujours entrain de lui faire son discourt sur la prudence et l’humilité quand le conseillé du Roi sortit du château pour aller vers la touche du gros dada :3 !!

Hum… alors la Méharas qui se pavanait c’était à lui ? Enfin Méharas … disons plutôt le toutou… Nana parce que là, cette jument avait l’air de tout sauf d’un Méharas Heart … Elle était déprimante à sautillé partout et à parler comme une gamine. Chaos devait avoir honte qu’une de ses congénères ce comporte ainsi… La jeune femme était sûre que s’il le pouvait, il lui aurait fait un cours sur la dignité de sa race.

- Ta touche est tombé sur la tête à la naissance ma parole… j’ai jamais vue un Méharas se comporter comme ça, haha !! XD
- Ferme là un peu tu veux. Je ne considère même pas ce spécimen comme une de mes sœurs …
- T’es dur là mon vieux. Tu pourrais être compatissant, c’est pas sa faute si ça se trouve ^^
- Mouais … bah moins je la connaîtrai mieux je me porterais.

La jeune femme soupira. Décidément son compagnon ne changera jamais. Toujours aussi ronchon après autant d’années, pas une seule fois il ne s’était montré indulgent envers les autres, pas même ceux de sa propre espèce… La seule créature envers qui il était gentil, n’était autre qu’Asane. Quand elle voulait se noyer dans son bain, il restait pour la sortir de l’eau avant que l’agonie soit trop insupportable. Lorsque le prince venait abusé d’elle, il la consolait après coup, lui assurant qu’elle n’avait rien à se reprocher. La complicité de ses deux là était plus grande que celle d’un dragonnier avec son Dragon. Bien que le lien télépathique et physique n’existe pas. Leur vision de leur relation était la même. « Si tu meurt, je mourais avec toi. », c’était leur promesse.
Finalement quand le conseillé partit, Asane décida de le suivre. Non pas pour l’embêter, mais parque elle avait décider d’en savoir plus sur la folie du Méharas qui le portait. Ce qui n’enchantait guère notre ami Chaos qui se trouverait beaucoup mieux très loin de cette tarée de jument. C’est d’une marche rapide que l’animal rattrapa l’autre, avec sa maîtresse affalé sur son encolure, l’obligeant à l’allonger. Bien sûr le Méharas manifesta son mécontentement par un pas lourd et des oreilles plaquées à l’extrême, ainsi que des grognements. Mais Asane ignora totalement c’est signe de rochonnement. La chasseuse de prime aborda la Méharas comme à son habitude sans gène.

- Yo Miss !! Tu t’appelles comment ? :3- Tu m’étonnes que les seigneurs veuillent ta peau après si tu les aborde tous comme ça …

Le soupire de désespoir qui suivit valu à l’animal des chatouilles dans les oreilles et des vannes au combien vraies. Certes elle passait pour un chasseur de prime totalement fêlé ou idiot, mais c’était toujours mieux que de passer pour un chasseur sanguinaire et sans remord comme à l’accoutumé.

Une fois de plus, j’empruntais la longue descente vers le laboratoire de mon maître, Suhuy… Le souvenir de ma dernière descente en tant qu’ancien moi s’effaçait tout doucement, avec le temps et le pouvoir toujours très influent de Suhuy. Mais mon ancien moi m’empêchait de l’oublier totalement. C’était la dernière fois que j’avais été moi-même. Quoique… En y réfléchissant bien, il me manipulait depuis longtemps déjà, avant qu’il ne jette son sort pour m’asservir… La tête me lança, j’avais l’impression d’avoir un tambour à la place du cerveau. Je m’arrêtais au milieu des marches du grand escalier, une main tenant la torche et l’autre posée sur le mur, m’empêchant de tomber. Mon ancien moi et mon moi actuel se mélangeaient beaucoup trop, je n’étais plus cohérent. Je passais d’une tristesse sans pareille à un sentiment de haine terrible envers les ennemis de Marfa. J’avais du mal à faire le point, c’était comme si le maléfice de Suhuy perdait de sa puissance.

Mes genoux me lâchèrent. Je m’écroulais dans l’ escalier, dévalant une dizaine de marches avant de m’immobiliser à un étage intermédiaire, la torche non loin de moi. Les évènement s de ces derniers jours avaient considérablement affaibli le maléfice. Alors que je tentais de reprendre mes esprits, une multitude voix avait envahi mon esprit.

*Minable… Regarde ce que tu es devenu… Quel roi pitoyable, tu ne mérites pas de vivre… *

*Mandor ??? Que t’arrives t’il ? Je ne peux pas te rejoindre, tu es sous terre. Remonte, tu es en danger là bas… *

-« Oooooh… Mais que se passe t’il, mon roi… ?»

Cette voix là, je ne l’avais pas entendu dans mon esprit, elle avait résonné dans l’escalier. Ouvrant les yeux, je vis à la lueur de ma torche tombée au sol la silhouette qui hantait certains de mes cauchemars… Mon maître… Il avait du sentir mon combat intérieur, et peut être bien entendu ma chute dans l’escalier.

-« Suhuy… »

-« Oohhh ? Alors comme ça, on ne m’appelle plus « maître » ? Tss tss, mon sortilège a été plus affaibli que prévu, dirait-on… Tu es fort, jeune prince mais tu ne peux rien contre moi… Tu accompliras la destinée que je t’ai choisi ! »

-« Nooonn… »

Je n’eus pas la force de me relever. Suhuy composait déjà les signes de ce funeste sort qui me bridait l’esprit. Il me frappa. Le noir absolu envahit alors l’escalier, la torche ayant été éteinte par l’énergie dégagée par le souffle.

*Non…*

…

Une lueur éclatante envahit soudainement l’escalier. C’était comme se réveiller d’un cauchemar. J’étais de nouveau debout dans l’escalier, le poing serré enflammé par une boule de feu. Tout doute avait quitté mon esprit, à présent. J’étais redevenu MOI, le roi de Galia, prêt à envahir tout Marfa pour asseoir ma puissance dans le monde. Il n’y avait plus personne autour de moi, mon maître avait déjà regagné son antre. Il n’y avait plus qu’une seule voix dans mon esprit, tandis que je remontais vers la surface…

*Va, jeune prince… Et mets le monde à feu et à sang… Répand la terreur et la souffrance… Que commence une nouvelle ère de ténèbres…*

-« Oui, maître… »

J’étais prêt, Galia pouvait entrer en guerre…

La douce cadence de ma compagne laissait mon esprit vagabonder au milieu de cette étendu qui s’offrait à nous… Elle était certainement la seule à savoir me calmer, bien que son caractère actif, aurait put très bien faire le contraire. Le soleil venait caresser Abaranchi de ces doux rayons, me laissant admirer la splendeur de sa couleur… Une légère brise venait agiter ses crins, et devant nous, le soleil montait peu à peu dans ce ciel si bleu… Tout aurait put être parfait… Je bien tout, si une personne qui m’avait assez irrité ne c’était incrusté dans le voyage. En entendant ces pas lourd et ces grondement agacé, je fronça les sourcils, alors que ma compagne, tournait la tête dans leur direction. Lâchant un soupir agacé, je me contenta de fermer les yeux, ignorant complètement leur présence. Il m’était don impossible de voir la position du chasseur de prime, et la tête que tirait son méharas… Cependant je put sentir Abaranchi redresser la tête.

Celle-ci avait les oreilles dressé, et arborait un air interrogatif en regardant le duo, avant de laisser échapper un léger sourire accompagné d’un rire moqueur. Je suis certain qu’elle aurait aimé que je face ça un jour, mais je ne m’abaisserait jamais à le faire ainsi. Il m’était déjà arrivé de m’allonger sur le dos, afin de dormir un peu pendant qu’elle me conduisait à destination, mais ça s’arrêtait la. Mais bon, retournons à nos mouton u_u.
Le mercenaire prit finalement la parole, s’adressant directement à ma compagne. Tant mieux, tant que personne s’adressaient à moi, tout irait bien u_u. Et puis, cela ferait certainement plaisir à celle qui me sorti des griffes du désert autrefois, alors autant ne rien dire… Cependant la réaction de son compagnon me fit rouvrir les yeux… Il avait l’air beaucoup plus sensé que son cavalier u_u… Enfin, ce n’était pas étonnant après tout… Vu l’air qu’il arborait…

- Moi ???

Elle laissa paraître sur son visage, un air assez étonné. C’était assez rare que les gens s’adresse à elle plutôt qu’a moi, lorsque nous étions à deux. Mais sa réponse, fut immédiate. Sans attendre une seule réponse de l’autre, elle lâcha un magnifique sourire, en reprenant la parole…

- Je suis Abaranchi, un nom qui me va très bien il parait ^^. Mais personnellement, il aurait été mieux sur un Méharas des neiges :O… Quoi que, une avalanche de roche c’est bien possible aussi hihihi X)… Enfin, si je parle trop tu le dis hein ? On me le reproche souvent, mais j’aime bien parler avec vous -Sous entendu, les Humains- il y a tellement de chose à apprendre et à voir Very Happy

. Voyager dans le monde entier est une chose que j’aimerais faire plus que tout tu sais ! Mais je peux pas l’abandonner mon petit Selvester ^^

Elle me fit un petit clin d’œil, alors que j’arborait un air vraiment sombre… Pourquoi m’intégrer à la conversation ??? Je n’avais rien demandé… Je me contenta donc juste de croiser les bras, avec un claquement de langue, qui laissait bien deviner, que je n’avais pas l’intention de répondre quoi que se soit u_u.

- *bas* il est pas marrant u_u
- Je ne t’ai jamais demandé de parler de moi…

[/i]Et voila, elle avait gagné, je venait de lâcher une phrase… Je resta donc la, pendant quelque seconde dans un silence les plus totale avant de soupirer et de détourner le regard, alors que la Méharas laissait échapper un sifflement joyeux.[/i]

- Et voila, j’ai gagné ^.^

C’est dingue comme elle arrivait à me faire parler à chaque fois qu’elle le décidait… ça m’en rendait presque blasé, tellement elle le faisait bien…

Alors qu’Asane s’affairait toujours à astiquer les oreilles de son compagnon contre la volonté de se dernier, la jument à qu’elle avait salué semblait comprendre que c’était à elle qu’on avait parlé. La chasseuse de prime avait dans l’idée d’aller tiré sur la bouche du Méharas quand finalement Abaranchi, puisque c’était son nom, se lança dans un monologue. La guerrière se figea dans on mouvement, les mains plaqué contre le chanfrein de sa moitié. Chaos n’était guère ravi de la situation … il frappait le sol en signe de protestation et soufflait furieusement par les naseaux. Peine perdu car aucunes des deux femelles n’y faisait attention.

Asane écouta avec attention ce u débitait la Méharas. Même si d’habitude elle jouait les chasseurs de prime solitaire, bien qu’un peu saoulant, cette fois elle voulait des renseignements sur le cavalier de l’animal. Elle n’en avait jamais entendu parlé, même pas au Spa. Honte à elle qui était de la plus grande noblesse. Enfin sur le papier… après ça restait à voir. M’enfin, la bête ne parlait pas vraiment du maître, il faudrait qu’elle ruse U.U.
En tout cas cette Méharas l’étonnait de plus en plus. Elle s’intéressait aux humains autrement que comme de la chair tendre en temps de famine… Pas comme un certains ronchon qui lui n’avait d’yeux que pour la nature et la chair fraîche de ses proies… Tout en écoutant, Asane pianotait sur la tête de son compagnon.

Finalement après on ne sait quel miracle, ce fut le cavalier qui parla. Certes pas pour dire des truc très intéressant. Plus pour se plaindre d’avoir était intégré à la conversation. Apparemment c’était un jeu de le faire parler. Intéressant …

- Huhu ! Et c’est quoi le lot du gagnant ? :3

Question stupide pour situation stupide ! Un long soupire de Chaos suivit cette phrase. Il était habitué, mais tout de même…

- M’enfin, soyons poli … U.U ! Enchanté de te rencontré Abaranchi ! Tu peux m’appeler comme tu veux, moi je n’ai pas de nom qui me soit propre !

- Menteur ….

- Le grincheux que voilà – elle montra Chaos en tapotant sur son crâne – s’appelle Chaos. Un nom qui comme le tien, lui va très bien ^^. Tu comprendra sûrement pourquoi si tu nous croise dans la bataille :3.

Elle gratifia son Méharas d’un ébouriffement de cheveux en bon éduforme. Ce dernier ne broncha pas. Au rang étonnement de la cavalière. La jeune femme cilla plusieurs fois des yeux avant de sortir une nouvelle phrase des plus intelligente.

- Chaos … t’es malade ? Demanda-t-elle en posant une main sur le frond de l’animal et l’autre sur celui d’Abaranchi.

- Qu’est-ce que tu fais à comparer m’a température avec la sienne, grogna le malade sous entendant qu’il valait mieux que l’autre greluche.

- La température d’un Méharas et d’un humain n’est pas la même, c’est toi-même qui me l’a dit. Y a un autre Méharas Earth à porté de main, alors j’en profite. Hum … T’as pas de fièvre.

- Bien sûr que non ! C'est toi !

- Tu vois Abaranchi, le jeu avec Chaos c’est de voir jusqu’où il tiendra avant d’être mal poli U.U

- La vulgarité est une chose que je laisse au manant …

- Tu vois ;3

Elle fit un clin d’œil à la Méharas avant de retourner embêter le sien. Ce dernier semblait décider à tenir bon … Il n’allait pas se laisser avoir, pas cette fois … Asane serait la première à craquer !!

Le regard posé sur l’horizon, je tentais d’ignorait la conversation. Peine perdu, quand on sait que l’une des deux personnes, me servait de destrier… Celle-ci jubilait devant sa victoire, alors que je commençait à avoir l’envi de descendre et de continuer à pied. En tout cas le Mercenaire qui nous accompagnait, semblait être un sacré curieux… C’est donc tout naturellement, que je susurra à moi-même, quelques mots peux amicaux…

- La curiosité peut parfois mener à sa perte…

Bien entendu, je savais pertinemment que la Méharas qui m’accompagnait, avait entendu mes paroles… Et étant donné le statut de l’autre créature, il n’y avait aucun doute qu’il m’est entendu, quand au cavalier, ça m’était complètement égal. Pourquoi devrais-je avoir peur de ces choses ? On aurait très bien put s’en passer pour cette guère…

- Il n’y a rien en gain, c’est juste que ça l’agace, et ça m’amuse ^^.

Oui bien sûre… Ignore moi Abaranchi, ne fait pas la sourde oreille, de toute façon, le regard qu’elle me porta signifiait clairement qu’elle m’avait comprit. Ce fut d’ailleurs pour cela, qu’elle n’en dit pas plus. La connaissant, elle aurait put faire un exposé détaillé sur moi, si je n’avait rien dit. Blasé, je fini par fermer de nouveau mes yeux, me laissant porter en silence. Je savais ressentir les pas de la méharas, si légère sur le sol de cette plaine…

Ensuite, le trouble fête reprit la parole, se présentant sans vraiment le faire, aussitôt contredit par son Méharas. Pas de nom ? Hum… Voila une chose étrange, était-il une personne recherché ? Un forban qui aurait l’idée saugrenu de vouloir trahir le roi ? Je dois bien avouer, que Mandor se fait assez d’ennemi, dût à son règne dure et militarisé. Non que ça me dérange, la chasse à l’homme étant une chose qui me plait assez bien, mais autant dire que ce n’est pas le cas de beaucoup d’autre personne. Mais je mourais pour lui, j’en ai fait la promesse autrefois. Ma vie, mon âme, et mes lames, sont aux ordres du roi, quoi qu’il arrive, je n’aurait pas mon mot à dire. Un simple pion, une arme… Bien que défectueuse… Combien de temps encore, puis-je encore vivre ? Quand sera ma dernière crise ?

Me coupant complètement de la conversation, je ne suivait plus rien. Les paroles me parvenait à l’oreille, mais jamais je ne pourrais dire qui avait été le propriétaire de la voix, ni même le thème de cette conversation. De toute façon, la méharas avait été prévenu, elle savait qu’elle ne devait pas s’étaler sur mon sujet. Non qu’elle avait peur de ma réaction, mais parce qu’elle me respectait, autant que je la respectait…
D’ailleurs, la jument écoutait la conversation entre le cavalier voisin et sa monture, avec un sourire en coin, observant leur mimique. Et ce fut avec plaisir qu’elle approcha sa tête de la main du cavalier afin de l’aider dans sa tâche à vérifier si Chaos était malade ou non. Autant dire que ça mit Abaranchi hilare.

- Mouarf, ça doit pas être triste par chez vous ! Mais dites moi, vous venez d’où au faites ? J’ai souvent l’habitude de balader autour du château, ou même au SPA lorsque Nash y va, mais je n’ai aucun souvenir de vous avoir croisé…- Jette un coup d’œil sur Chaos - Et autant dire qu’il ne passe pas inaperçu…

Lorsqu’elle prononça mon nom, je ne put que revenir parmi eux. Je rouvrit alors les yeux, observant la crinière d’ébène, onduler sous l’effet de la bise fraiche, et de ses mouvements… Et c’est sans sembler prêter attention au parole à venir, que je décida finalement, d’écouter ce qui allait ce dire…